MaPrimeRénov' : bonne nouvelle, vos travaux seront mieux remboursés en 2025
Les ménages éligibles aux aides MaPrimeRénov' pour financer leurs travaux de rénovation énergétique vont voir leur reste à charge diminuer à partir du 1er janvier 2025. Voici ce qui va changer.
C'est une bonne nouvelle pour les propriétaires qui envisagent de rénover leur logement. Un décret publié ce mardi 16 juillet prévoit de rehausser le plafond d'écrêtement des aides à la rénovation énergétique dans le cadre du dispositif MaPrimeRénov'. À partir du 1er janvier 2025, les ménages aux revenus modestes, intermédiaires et supérieurs auront ainsi la possibilité de toucher une aide à la rénovation plus élevée, notamment de la part des collectivités locales. Cette évolution permettra à des particuliers de gagner plusieurs milliers d'euros sur leurs travaux de rénovation énergétique. Voici pourquoi.
Pour débuter, précisions que l'Etat fixe un montant maximum de subventions que les ménages peuvent obtenir dans le cadre du dispositif MaPrimeRénov'. Concrètement, les propriétaires qui envisagent de rénover leur logement ont la possibilité de solliciter différentes aides locales, qui viennent s'ajouter à MaPrimeRénov', afin de diminuer leur reste à charge. Certaines régions ou départements proposent par exemple des aides spécifiques pour inciter leurs habitants à rénover leur bien. Mais le montant des aides locales, cumulé à la subvention MaPrimeRénov', ne peut pas dépasser un certain seuil. C'est fameux taux d'écrêtement. Si le montant total des aides dépasse ce taux, alors le montant de la subvention MaPrimeRénov' est réduit d'autant. En relevant le seuil d'écrêtement pour la majorité des propriétaires, l'Etat leur permet ainsi de cumuler davantage de subventions et donc de réduire leur reste à charge sur les travaux.
Pour les ménages aux revenus très modestes, le taux d'écrêtement est déjà fixé à 100% et restera donc inchangé. En revanche, à compter de 2025, le taux maximum sera augmenté de 80% à 90% pour le ménages modestes, de 60 à 80% pour les ménages aux revenus intermédiaires, et de 40 à 50% pour les ménages disposant de revenus élevés.
Traduction concrète : dans le meilleur des cas, les ménages modestes auront un reste à charge limité à 10% contre 20% précédemment, les ménages "intermédiaires" paieront réellement 20% des travaux contre 40% et enfin les ménages aux revenus supérieurs 50% contre 60% en 2024.
Plusieurs milliers d'euro d'économies sur les travaux
Un premier décret, publié mardi 16 juillet, relève le taux d'écrêtement pour les ménages aux ressources intermédiaires et supérieures. Le second, qui sera publié dans les prochains jours, reg=haussera quant à lui le taux plafond pour les ménages aux revenus élevés. "Cette évolution est une très bonne nouvelle pour les ménages qui veulent rénover leur logement, se réjouit Baudouin de la Varende, co-fondateur de l'entreprise Ithaque, qui accompagne les particuliers dans leurs projets de rénovation énergétique. Jusqu'à présent, certaines collectivités locales limitaient leurs subventions à destinations des propriétaires en raison du taux de d'écrêtement grâce à ce décret, les ménages vont pouvoir cumuler les aides."
Pour mieux comprendre, voici une simulation réalisée par Ithaque. Un ménage disposant de revenus intermédiaires se lance dans des travaux de rénovation énergétique, d'un montant de 800 000 euros, afin d'améliorer la classe énergétique de son logement de la note G au DPE à la note C. Partons du principe que notre ménage est éligible à une subvention de 42 000 euros, dans le cadre du dispositif MaPrimeRénov'. Notre propriétaire bénéficie aussi d'une aide supplémentaire accordée par sa région Auvergne-Rhône-Alpes, d'un montant de 150 000 euros. Au total, notre ménage peut donc bénéficier de 57 000 euros de subvention, en cumulant MaPrimeRénov' et l'aide de la région. Avec l'écrêtement actuel, notre propriétaire ne peut toucher que 60% du montant des travaux éligibles, soit 48 000 euros de subvention. À partir du 1er janvier 2025, lorsque le taux d'écrêtement maximum sera rehaussé, il pourra toucher la totalité des subventions dont il bénéficie, soit 57 000 euros. De quoi réduire son reste à charge de 9 000 euros.