Chaque année, il y a de moins en moins d'offres de logements étudiants
La crise du logement empire d'année en année pour les étudiants. C'est ce qui ressort de la dernière étude du site PAP. Cette année, ils vont subir une baisse de l'offre locative de 7%, qui vient s'ajouter à la baisse de 14% de l'année précédente. Une érosion particulièrement marquée depuis 2022.
"En plus de la lente érosion du parc liée à l'accroissement du nombre de locations touristiques, de logements vacants ou sousutilisés, on observe également une baisse de la rotation des locataires, ceux-ci ayant des difficultés majeures à acheter"
La demande, elle, est pourtant en progression dans la plupart des grandes villes. Et les communes les plus abordables sont, sans suprise, les plus plébiscitées. Le Mans, Reims, Limoges,Toulouse ou Le Havre, qui ont toutes en commun de proposer des loyers inférieurs à 20€ du mètre carré et donc des studios à moins de 500€ par mois, enregistrent ainsi les plus fortes progressions de la demande en ce début de mois de juin avec respectivement +22.8% de recherches (pour des studios meublés, par rapport à l'an dernier à la même période), +16%, +11.4%, +8.4% et +7.5%. En revanche, PAP constate une baisse de la demande dans les métropoles comme Lyon (-3.3%), Marseille (-1.6%) ou Nice (-0.4%).
Petite précision tout de même, "Marseille et Nice sont également des villes qui accueillent des épreuves des JO (et qui ont également une forte activité touristique l'été), ce qui peut pousser les étudiants à reporter leur recherche à la rentrée de septembre".
Les étudiants attendent la fin des JO ?
Entre les JO et les prix élevés, de nombreuses communes d'Ile-de-France, et notamment les plus chères, débutent le mois de juin avec une demande en baisse par rapport à l'année dernière. Si la demande augmente à Meaux (+12.1%), à Montreuil (+9.9%) ou encore à Aulnay-sous-bois (+8.7%), elle chute à Ivry-sur-seine (-11.3%), à Clichy (-10.2%), à Vitry-sur-seine (-10.1%), à Nanterre (9.8%), à Courbevoie (9.1%) ou encore à Paris (-8.4%)
"Paris accueille à elle seule 13.5% des effectifs nationaux étudiants, soit un ratio 4 fois plus élevé que sa population totale sur la population nationale (3.3%). Et cette fréquentation se poursuit d'année en année, avec 5.000 étudiants supplémentaires chaque année depuis 20 ans". Mais le parc locatif, lui, connait des limites.
PAP rappelle qu'avec les JO, la région est focalisée sur les jeux. Il n'est donc pas impossible que les étudiants repartent à la recherche d'un logement en septembre. PAP se demande si on assistera "à une énorme précipitation dès la mi-août". Une décision pas forcément idéale selon Corinne Jolly, présidente du groupe, qui conseille justement" de ne pas traîner, car l'offre locative est généralement maximale en juin et que vu les récentes dufficultés des propriétaires à louer pendant les JO, cette année ne fera pas nécessairement exception".